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Retour sur la journée : La mobilité à l’heure du partage : Quelles opportunités d’innovation ?

Publié le 30 avril 2016 par Marie-Liesse Richard

Les technologies numériques évoluent continuellement depuis le boom Internet, et en particulier avec la généralisation des objets connectés personnels, principalement les smartphones. Ces invasions technologiques ont engendré un bouleversement des cultures et des usages, pour favoriser l’accès au service plutôt qu’à la propriété. Notamment, la « consommation collaborative » est aujourd’hui facilitée par la révolution technologique, et est poussée par les différentes communautés fondées sur les principes du participatif et du collaboratif. Elle répond à des besoins d’optimisations économiques, d’ouverture, de développement durable et de proximité.
Tout se partage : le temps, les informations et les données, le savoir, les biens comme les véhicules (voitures personnelles…) ou les espaces tels que les gares ou les places de stationnement. A la clé ? Des gains de temps, d’argent et de liberté, une approche plus sociale et plus durable de la consommation.
Au-delà de ces changements quotidiens progressifs, c’est tout le secteur de la mobilité qui se retrouve bouleversé et qui est invité à innover pour progresser. L’émergence de la mobilité partagée et collaborative interroge en effet les pratiques, les nouveaux usages et les services offerts, mais également les modèles économiques associés et la gouvernance, avec les nouveaux jeux et interactions d’acteurs.

Découvrez le compte-rendu intégral de cette journée en cliquant  ici

Introduction par Christophe NAJDOVSKI, Adjoint à la Maire de Paris, Chargé des transports & de l’espace
public.

L’économie du partage est un système où les individus s’auto-organisent pour créer du bien commun et des ressources partagées. Elle trouve de nombreuses déclinaisons dans le domaine de la mobilité. Pour les villes, cette mobilité partagée est une aubaine : elle permet de limiter la pollution liée au trafic routier en réduisant le parc automobile et permet progressivement de libérer l’espace public.
A Paris, de plus en plus de services de mobilité se partagent, tels que les transports en commun, dont le réseau s’améliore (projets de lignes à haut niveau de service, bouclage tramway, tramway des quais hauts, rocade des gares), ou les systèmes de véhicules en libre-service (Autolib’, Vélib’, le Service de Véhicules Partagés ou les véhicules utilitaires électriques entre commerçants et artisans et les scooters électriques en libre-service, en cours d’expérimentation). La ville partage également l’information via la plateforme « Paris Data », qui permet de délivrer des données sur les emplacements de stationnement sur voie publique, les transactions des horodateurs ou le réseau cyclable. Enfin, le Passe Mobilité universel (Autolib’, Vélib’, SVP, etc.), veille à favoriser la multimodalité entre ces différents modes partagés.

Introduction par Eric PERARD, Directeur Général de setec its, pour les SetecLabs (démarche d’innovation
du groupe setec)

Le groupe setec, groupe d’ingénierie francais, rassemble 2400 collaborateurs en France et à l’International.
Il s’est engagé dans une démarche d’innovation, au travers des SetecLabs créée en 2013 pour participer aux innovations de rupture. Cela se traduit par une trentaine de collaborateurs, travaillant aussi de manière opérationnelle, qui essaient de décrypter les tendances pour détecter et accompagner les projets innovants et porteur de demain. 3 thèmes sont abordés prioritairement cette année : les objets connectés (IoT), la transition énergétique et les smart cities (Ville, données, mobilité). Cette démarche a notamment permis de faire émerger des projets, au travers d’une start-up « Setec Smart efficiency » créée par des ingénieurs Setec ou d’un accompagnement privilégié de start-ups et en particulier dans le domaine de la mobilité avec Padam.
Les setecLabs s’est aussi centré sur l’open innovation et en particulier au travers du programme d’innovation le ‘challenge data city’ qui associe aussi notamment le Numa et la Ville de Paris.

Atelier 1 : Définir la mobilité partagée, la mobilité collaborative : quels sont ses nombreux visages ?
Co-animé par Charlotte ALLENET et Lucile RAMACKERS, Ingénieurs chez Setec dans le cadre de la démarche
setec lab

La mobilité partagée pour valoriser nos déplacements professionnels, Pascal MOURIER, CEO et co-fondateur de TAYO.

Tayo est une solution de mobilité partagée, à destination des évènements professionnels. L’entreprise compare les différents itinéraires pour se rendre à un évènement professionnel et propose les modalités d’accès. Elle guide ensuite les participants selon le mode de transport choisi et les connecte les uns aux autres pour encourager le partage de trajet (ainsi que le partage des frais) et pour réduire l’emprunte carbone mais également les frais de déplacements.

Label S.V.P. – Comment la Ville de Paris contribue au développement de l’autopartage en « boucle » ?
Julien FLAGEUL, Chargé de mission à la Ville de Paris

Le service de véhicules partagés « SVP », Service de Véhicules Partagés, développé par la ville de Paris a été déployé en 2016 et répond à une forte ambition politique et est porté par les résultats positifs des études sur l’impact des services d’autopartage (réduction de l’utilisation de la voiture et libération de l’espace public). C’est un service d’autopartage en boucle, c’est-à-dire que le retour du véhicule s’effectue au point de départ. Il est complémentaire à Autolib’ (déplacement de courte durée, pour aller d’un point A à un point B), puisqu’il propose des locations à la demi journée ou à la journée de véhicules partagés, avec une restitution dans n’importe quel point.
On estime en effet qu’une voiture en autopartage remplace 7 voitures individuelles. SVP est né d’une demande forte des acteurs de l’autopartage, c’est pourquoi il s’agit d’une collaboration entre acteurs privés et la collectivité. En comparaison avec Autolib, dont le temps de trajet est en moyenne de 35 minutes, la durée de location d’un véhicule pour le service SVP est de l’ordre de la ½ journée, la journée ou du weekend.

Un appel à projets et la sélection a été effectuée selon les quatre critères suivants : Le type de motorisation proposée, le montant de la redevance, la diversité des véhicules en termes de capacité, le maillage du territoire.

9 candidats ont répondu et suite à l’évaluation des propositions, le Conseil de Paris a pris sa décision en juillet 2015. Trois opérateurs ont ainsi été retenus – Communauto, Matcha et Zipcar – et 113 stations de 10 m (2 véhicules) ont été créées, majoritairement implantées près de celles d’Autolib. L’inauguration du service a eu lieu en novembre 2015 avec 40 véhicules électriques, 165 citadines et berlines hybrides, 21 véhicules à essence. Une évaluation de cette première phase sera effectuée. Le service se veut simple pour l’usager en termes de paiement et d’accès à l’information. Les opérateurs définissent leur propre grille tarifaire (abonnement, course occasionnelle), pour un prix allant de 5 à 9€/h.

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